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Dans un monde de plus en plus individualiste, une nouvelle forme d’égocentrisme semble prendre le dessus : l’effet « What about me ». Souvent synonyme de comportements autocentrés violant ainsi la courtoisie sociale, ce phénomène est devenu omniprésent dans notre société contemporaine. Toutefois, comment définir précisément l’effet « What about me » ? Pourquoi celui-ci est-il en train de devenir viral ? À travers cet article, nous allons décortiquer cet étrange mécanisme, ses causes et conséquences, afin de mieux le comprendre et donc, de mieux vivre ensemble.
Le « What about me effect »
Le « What about me effect » désigne l’habitude de toujours ramener les discussions, les événements ou les expériences des autres à soi-même. C’est un comportement qui se manifeste de plus en plus sur les réseaux sociaux, où les utilisateurs partagent sans cesse des détails sur leur vie personnelle, réclament de l’attention et cherchent à obtenir des retours positifs sous forme de likes, de commentaires ou de partages.
Implications sociales de l’égocentrisme viral
L’important n’est pas tant l’égocentrisme lui-même, mais plutôt les répercussions sociales de cette tendance. En effet, l’égocentrisme viral peut avoir des conséquences néfastes. Il peut engendrer une dépendance à l’approbation sociale, une surestimation de son importance ou de ses compétences, et un manque d’empathie envers les autres. Par ailleurs, cela peut également amplifier les comparaisons sociales et ainsi provoquer un sentiment d’insécurité et de dévalorisation.
Prendre conscience et faire face à l’égocentrisme viral
Il est essentiel de prendre conscience de ce phénomène et d’adopter une attitude plus équilibrée dans notre utilisation des réseaux sociaux. Voici quelques stratégies qui pourraient aider :
- Prendre du recul par rapport à son utilisation des médias sociaux et essayer de limiter le temps passé sur ces plateformes.
- Réfléchir avant de publier : la contribution apporte-t-elle une valeur ajoutée ou est-elle simplement destinée à attirer l’attention sur soi ?
- Tenter de développer une estime de soi saine qui n’est pas dépendante du jugement des autres.
- Pratiquer l’écoute active et l’empathie dans les interactions en ligne, en se concentrant sur l’autre plutôt que sur soi.
Comprendre l’égocentrisme dans le contexte du « What about me effect »
L’identité changeante de l’ego
La notion de l’ego et sa transformation depuis que Freud l’a popularisée mérite un examen plus détaillé. L’ego, défini par Freud comme une instance psychique chargée de l’adaptation à la réalité, semble avoir subi une mutation en notre ère numérique. Au lieu d’un outil d’adaptation, il est devenu un outil d’exhibition et d’auto-promotion.
Egocentrisme ou égotisme : De quoi parle-on vraiment ?
En psychologie, il existe une différence notable entre l’égocentrisme et l’égoïsme ou l’égotisme. L’égocentrisme fait référence à une incapacité de comprendre le point de vue des autres, tandis que l’égoïsme désigne le comportement d’une personne qui met ses propres préoccupations, intérêts et bien-être avant ceux des autres. L’égotisme, quant à lui, décrit un amour excessif de soi-même, souvent au détriment des autres.
Identifier l’égocentrisme chez soi et chez les autres
Il n’est pas toujours facile de reconnaître l’égocentrisme en soi ou chez les autres. Certaines personnes peuvent même être égocentriques sans le savoir. Néanmoins, voici 7 signes qui peuvent indiquer l’égocentrisme :
- Une focalisation sur soi
- Une négligence des sentiments des autres
- Une insensibilité à la critique
- Un manque d’intérêt envers les autres
- Un sens exagéré de l’importance de soi
- Un désir constant d’attention
- Et bien sûr, une tendance à se vanter ou à se mettre en avant.
Noter que ces signes ne sont pas immuables ni exhaustifs et doivent être référés à un professionnel pour un diagnostic réel.
L’égoïsme sain : Un comportement bien-être à conserver
L’égocentrisme n’est, cependant, pas toujours négatif. Il existe une forme d’égoïsme sain, c’est-à-dire une capacité à prendre soin de soi et à mettre ses propres besoins en avant quand cela est nécessaire pour son bien-être.
Le rôle potentiel de l’ascendant astrologique
Si on prend l’exemple de l’Ascendant Lion, reconnu dans l’astrologie pour son comportement parfois égocentrique. Il n’est pas étonnant de constater que la personnalité d’un individu peut être influencée en partie par son signe astrologique. Il pourrait s’agir d’un autre facteur à prendre en compte dans la compréhension de l’égocentrisme.
La pensée adolescente et l’égocentrisme
La pensée des adolescents est souvent caractérisée par un certain égocentrisme. Il est important de comprendre que cela fait partie du développement normal et n’est généralement qu’une phase temporaire. Néanmoins, si ce comportement persiste, il pourrait évoluer vers une personnalité toxique ou égoïste extrême.
Les impacts sociologiques et psychologiques du « What about me effect
L’émergence de l’égocentrisme viral
Dans le monde numérique actuel, une nouvelle forme de narcissisme en ligne a émergé, nommée par les experts comme le ‘What about me effect’ (effet ‘Et moi alors ?’). Un phénomène qui s’est propagé de manière virale, poussant les individus à se centrer davantage sur eux-mêmes et leurs propres intérêts.
Comprendre l’impact psychologique de l’égocentrisme viral
L’égocentrisme viral peut causer des dégâts psychologiques significatifs. Les personnes touchées par ce phénomène finissent par développer une sensibilité excessive à ce que les autres pensent d’elles. Elles ont tendance à mesurer leur valeur sur la base des ‘j’aime’ et des commentaires qu’elles reçoivent en ligne. Cette dépendance à l’approbation peut conduire à un sentiment persistant d’insatisfaction et à une faible estime de soi.
Des complications sociologiques étroitement liées
Les répercussions sociologiques de l’égocentrisme viral sont tout aussi dévastatrices. La montée constante de l’individualisme peut mener à l’isolement social et à une diminution de l’empathie envers les autres. De plus, l’égocentrisme viral favorise une culture de compétition toxique où les individus se sentent constamment obligés de se surpasser les uns les autres, perturbant ainsi les relations sociales harmonieuses.
Les avantages négligés de l’égocentrisme modéré
Cependant, il est important de souligner que l’égocentrisme, lorsqu’il est modéré, peut être bénéfique pour l’individu. Par exemple, un certain degré d’égocentrisme peut aider une personne à maintenir une estime de soi saine, à fixer des limites personnelles et à défendre ses propres intérêts.