Écoutez cet article
|
Les poêles anti-adhésives, si pratiques dans nos cuisines, cachent un risque pour la santé lié aux substances chimiques qu’elles contiennent. Parmi ces substances, les PFAS (per- et polyfluoroalkylés) sont particulièrement inquiétants. Le PFOA, un membre de cette famille, est classé comme cancérigène possible depuis 2016. Les experts mondiaux se sont récemment réunis à Lyon pour réévaluer sa toxicité et celle du PFOS, un autre PFAS.
Le processus d’évaluation des risques
Pour évaluer la cancérogénicité d’une substance, le Centre International de Recherche contre le Cancer (CIRC) réalise une monographie, un livre scientifique détaillé. Cette évaluation implique l’examen de quatre types d’études : l’exposition humaine, les études épidémiologiques sur le cancer chez l’homme, les essais biologiques sur les animaux, et les preuves mécanistes reliant les observations chez les animaux et les humains. Le PFOA, déjà évalué en 2016, et le PFOS, non encore évalué, sont les sujets de cette récente monographie.
Le choix des substances à évaluer
Le CIRC choisit les substances à évaluer tous les cinq ans, en se basant sur les propositions du public et de la communauté scientifique. Les PFAS, dont le PFOA et le PFOS, ont été choisis en raison de la quantité croissante de recherches et de données disponibles. Ces substances sont particulièrement préoccupantes car elles sont de plus en plus détectées dans l’eau potable.
La classification des risques de cancérogénicité
Le CIRC utilise un système de classification en quatre niveaux pour évaluer la cancérogénicité des substances. Le groupe 1 indique que la substance est cancérogène pour l’homme, basé sur des preuves solides. Le PFOA, précédemment classé dans le groupe 2B (peut-être cancérogène pour l’homme), est réévalué en tenant compte des nouvelles études et preuves.
La sélection des experts et l’intégrité du processus
Le CIRC sélectionne des scientifiques experts sans conflits d’intérêts pour participer à ces évaluations. Cette approche garantit l’objectivité et l’intégrité du processus. Les réunions d’experts sont confidentielles pour protéger les délibérations scientifiques et assurer une évaluation basée uniquement sur des preuves scientifiques.
Les poêles anti-adhésives, en raison des PFAS qu’elles contiennent, notamment le PFOA et le PFOS, posent un risque potentiel pour la santé. Les évaluations du CIRC sont cruciales pour comprendre et quantifier ces risques, guidant ainsi les décisions de santé publique et les choix des consommateurs.
Alternatives sûres aux poêles anti-adhésives
Face aux risques pour la santé liés aux poêles anti-adhésives contenant des PFAS, des alternatives plus sûres existent. Les poêles en fonte offrent une surface naturellement anti-adhésive et sont durables, tandis que celles en acier inoxydable sont appréciées pour leur résistance à la corrosion et leur longévité. Les poêles en céramique, avec leur revêtement non toxique, représentent une option moderne et sûre, bien qu’elles nécessitent un entretien soigné. Enfin, les poêles en cuivre, connues pour leur excellente conductivité thermique, assurent une cuisson rapide et uniforme. Chacune de ces options offre une alternative saine aux poêles anti-adhésives traditionnelles, sans compromettre la qualité de la cuisson.