Le compostage va devenir obligatoire pour tous en janvier 2024, comment se mettre en conformité ?

Michel Duchène
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Dès le 1er janvier 2024, le tri des biodéchets sera généralisé. Cette mesure, en accord avec le droit européen et la loi antigaspillage de 2020, touchera autant les professionnels que les particuliers. Le Gouvernement, conscient de l’importance de cette transition, soutient activement les collectivités pour mettre en place des solutions adaptées à tous les citoyens.

Qu’est ce qu’un biodéchet ?

Mais qu’entend-on exactement par biodéchets ? Selon l’article L. 541-1-1 du code de l’environnement, les biodéchets englobent les déchets non dangereux biodégradables de jardin ou de parc, les déchets alimentaires ou de cuisine issus des ménages, bureaux, restaurants, et bien d’autres sources. Concrètement, cela inclut les déchets verts comme les tontes de pelouse, les feuilles mortes, les tailles d’arbustes, mais aussi les déchets alimentaires tels que les restes de repas ou les produits périmés non consommés.

Les avantages du tri à la source

Triés correctement, les biodéchets offrent de nombreux bénéfices. Ils permettent notamment de réduire le bilan carbone du secteur des déchets en diminuant le stockage et la combustion. De plus, ils peuvent être transformés en biogaz, utilisable localement ou réinjecté dans le réseau de gaz naturel. Enfin, ils fournissent un engrais organique précieux pour les agriculteurs et améliorent la qualité des sols.

Soutien aux collectivités

Les collectivités jouent un rôle clé dans cette transition. Pour les accompagner, des aides financières seront disponibles en 2023 via le Fonds vert. Ce fonds a été créé spécifiquement pour soutenir les collectivités locales dans leur transition écologique.

Responsabilités des professionnels

Les professionnels ne sont pas en reste. Ils ont des obligations claires en matière de tri des biodéchets. Il est donc essentiel qu’ils s’informent et se préparent à cette nouvelle réglementation.

Se préparer à la transition

Face à cette obligation imminente, il est crucial de s’informer et de s’équiper. Que vous soyez un particulier, une collectivité ou un professionnel, des solutions existent pour vous aider à trier vos biodéchets. Il est temps de s’y mettre, pour un avenir plus vert et plus responsable.

Mettre en place son compost pour se conformer à la nouvelle réglementation

Choisir le bon composteur

La première étape pour se mettre en conformité est de choisir un composteur adapté à ses besoins. Plusieurs types existent sur le marché : composteurs en bois, en plastique, rotatifs ou encore lombricomposteurs pour les espaces réduits. Le choix dépendra de la quantité de déchets à traiter et de l’espace disponible.

Emplacement et installation

L’emplacement du composteur est crucial. Il doit être placé sur un sol naturel pour favoriser le contact avec les micro-organismes du sol. Une zone semi-ombragée est idéale, car elle évite une déshydratation trop rapide en été et protège du gel en hiver. Pensez également à le positionner à proximité de la source de déchets et d’un point d’eau.

Que composter ?

La majorité des déchets organiques peut être compostée : épluchures, restes de repas, coquilles d’œufs, marc de café, sachets de thé, feuilles mortes, tontes de pelouse, etc. Cependant, évitez les viandes, poissons, produits laitiers et maladies végétales pour prévenir les mauvaises odeurs et la prolifération de nuisibles.

Entretien du compost

Un bon compostage nécessite un entretien régulier. Il est recommandé de mélanger le compost toutes les deux semaines pour l’aérer et favoriser la décomposition. Veillez à maintenir une humidité constante, comparable à celle d’une éponge essorée. Si le compost est trop sec, arrosez-le légèrement. S’il est trop humide, ajoutez des matières sèches comme des feuilles ou du carton.

Utilisation du compost mûr

Après plusieurs mois, le compost sera prêt à être utilisé. Il aura une texture friable et une odeur de terreau. Vous pourrez alors l’utiliser comme amendement pour enrichir vos sols, vos potagers ou vos plantes d’intérieur. Non seulement vous réduisez vos déchets, mais vous produisez un engrais naturel de qualité.

En adoptant ces bonnes pratiques, chaque citoyen contribuera activement à la réduction des déchets et à la préservation de l’environnement, tout en se conformant à la nouvelle réglementation. 

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