Pinceaux, rouleaux : choisissez les bons outils !

Pour reconnaître un pinceau ou un rouleau de qualité, quelques signes ne trompent pas ! Nostrodomus vous donne les clés pour un shopping « outil » éclairé, adapté à vos travaux.
Acheter un pinceau ou un rouleau peu cher n’est pas forcément un bon calcul. Un outil bas de gamme risque de perdre ses poils, de donner une mauvaise finition et n’est pas forcément réutilisable, au contraire d’un produit plus qualitatif. Ne pas hésiter à investir un peu donc… Autres éléments importants à prendre en compte : le type de peinture utilisée, la surface à peindre et la nature du support. Une fois cela déterminé, suivez le guide !
Tout sur le pinceau
Ses surnoms dans le milieu pro :
– brosse à peindre (= pinceau)
– queue de morue (= brosse plate destinée à vernir ou laquer)
– brosse de pouce (= brosse ronde)
– brosse à rechampir (= brosse ronde pointue)
– spalter (= queue de morue large pour lisser la peinture)
Ses poils :
longs et souples, de préférence avec un diviseur interne qui permet de « charger » plus de peinture. Si le pinceau est conique, les poils doivent être plus longs au centre et plus courts à l’extérieur. En soies naturelles (de porc), c’est le top du top pour les peintures à l’huile, les glycéro et les revêtements à l’alcool. Les poils synthétiques (polyester, nylon), eux, conviendront mieux aux peintures émulsion car ils n’absorbent pas l’eau et donc ne se déforment pas.
Sa poignée
: en bois nu, plutôt qu’en plastique ou en bois peint, pour une meilleure prise.
Sa virole :
en métal inoxydable, elle est clouée plutôt qu’agrafée sur la poignée. Ainsi les poils sont mieux fixés.
Sa forme et sa taille
: Les différentes tailles de pinceau ont des fonctions différentes.
De 25 à 50 mm : moulures
60 à 75 mm : surfaces plus larges telles que les portes et les pans de murs
75 à 100 mm : pans de murs importants (ou alors utilisez un rouleau !)
Pinceau à section angulaire : travaux de précision, comme le rechampissage (qui permet de faire ressortir un élément décoratif par un contraste de couleur).
Pinceau coudé : pour les radiateurs
Pinceau rond, à poils égaux : pour les pochoirs
Sa préparation :
Si le pinceau est en soies naturelles, voici un truc : rebroussez la touffe plusieurs fois à la main, pour faire tomber les poils qui tiennent mal. Laissez tremper les poils dans de l’eau ou dans de l’huile de lin, pendant plusieurs heures, puis bien essorer. Enfin, brossez une surface rugueuse, comme du ciment, afin d’arracher les derniers poils mal fixés. Avant usage, pensez à humidifier le pinceau avec de l’eau (peinture acrylique) ou imprégnez-le légèrement avec du white spirit (peinture glycéro). Tout surplus doit être éliminé avant de tremper le pinceau dans la peinture.
Astuce pour ne pas avoir à nettoyer le pinceau entre deux couches :
avec une peinture à l’eau, enveloppez-le bien serré dans de l’aluminium. Avec une peinture glycéro, mettez-le à tremper dans l’eau, sans nettoyage préalable. L’idéal est de percer un trou dans le manche et d’y passer un fil de fer qui reposera sur les bords du pot, de sorte que les poils ne touchent pas le fond. Ainsi, ils resteront bien droits. Secouez-le pinceau pour bien pour enlever l’eau, essuyez dans du papier essuie-tout et c’est reparti pour la deuxième couche…
Aller au bout… du rouleau !
Sa mission privilégiée :
le rouleau est bien sûr l’accessoire idéal pour les grandes surfaces planes (murs, plafonds). Gain de temps garanti !
Ses qualités :
Les bons produits sont généralement épais et soyeux, ce qui augmente leur capacité de retenir la peinture, limite les éclaboussures et les égouttements par rapport à un produit bas de gamme. Ils déposent la peinture en couches épaisses et régulières. Il se doivent aussi de garder leur forme et de ne pas perdre leurs poils.
Ses poils :
D’une manière générale, les fibres courtes (6 à 9 mm), conviennent aux surfaces lisses. Les fibres très longues (12 à 25 mm) sont adaptées aux maçonneries grossières et aux murs en parpaing.
Voici les différents types de rouleau en fonction de l’utilisation que vous allez en faire :
– poils longs, en laine de mouton : peintures courantes vinyliques ou acryliques
– mohair : laques
– laine synthétique : peintures émulsion (acrylique)
– mousse : peintures brillantes
– mousse nid d’abeille et rouleau de plus gros diamètre : crépi
Il existe des rouleaux spéciaux pour les plafonds (antigoutte) et pour les endroits difficiles d’accès type persienne ou radiateur (rouleau radiateur à manche long, dit « patte de lapin »). D’autres sont texturés, pour un effet moucheté.
Et les pistolets dans tout ça ?
Bien adaptés à la peinture d’objets aux formes irrégulières (chaise, cadre mouluré, etc.), les pistolets exigent tout de même un certain coup de main pour de plus grandes surfaces.
Les néophytes ont donc intérêt à ne pas démarrer leurs essais sur le mur du salon, mais plutôt dans une pièce secondaire (buanderie, garage, etc.), le temps d’apprivoiser la « bête ». Autre paramètre à prendre en compte : la peinture doit être (légèrement) diluée avant utilisation. Un produit trop visqueux risquerait en effet de boucher le pistolet ou du moins de ne pas donner le résultat escompté. Si la peinture choisie est colorée, mieux vaut tout diluer en un seul coup, pour éviter de se retrouver avec des différences de teinte au final…
Enfin, pensez à bien vous protéger (vêtements, yeux) ainsi que les meubles ou objets s’ils sont dans la pièce. Un moment d’inattention au pistolet pardonne moins qu’avec un pinceau.