Le bâtiment, « secteur le plus impacté par le plan de rigueur »
Le gouvernement a présenté hier, son plan de rigueur pour l’année à venir. Il implique le relèvement de la TVA de 5, 5 % à 7 % pour les travaux d’entretien et de rénovation, un recentrage du PTZ+ sur le neuf, un rabot de 20 % sur le Crédit d’impôt développement durable (CIDD) et la fin du dispositif Scellier, qui permettait une réduction d’impôts aux propriétaires qui louaient leurs logements neufs.
La Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (CAPEB) dénonce un « coup de massue », considérant le bâtiment comme « le secteur le plus impacté par le plan de rigueur. » Le syndicat des artisans estime que le relèvement de la TVA entraînera une perte de 10 000 emplois et d’un milliard d’euros de chiffre d’affaire dans le secteur.
La CAPEB craint, en outre, que cette mesure ne profite au travail dissimulé. La Fédération française du bâtiment (FFB), quant à elle, « se félicite que la hausse préserve un réel différentiel entre taux réduit et taux normal, seul gage d’une véritable efficacité dans la lutte contre le travail au noir. »
La Capeb et la FFB s’accordent sur la concurrence « déloyale » et « inacceptable » que font peser les auto-entrepreneurs sur le secteur. Par ailleurs, les syndicats craignent que le recentrage du PTZ+, le rabot sur le CIDD et la suppression de la loi Scellier « hypothèquent , à n’en pas douter, l’avenir et, par là-même, l’emploi de notre secteur », selon les termes de la FFB.
L’Union des maisons françaises, qui rassemble des constructeurs immobiliers, déplore également la fin du dispositif Scellier, « alors qu’une aide pérenne à l’investissement locatif est indispensable pour assurer un bon équilibre de l’offre de logements », mais estime que le recentrage du PTZ+ favorise la relance de l’activité et de l’emploi.