Achats électroménager : le robot culinaire met une claque au sèche-linge

Un robot culinaire en vogue, un sèche linge délaissé… Dans son bilan annuel, le Gifam note un changement de comportement d’achat chez les Français. Avec comme tendance de fond : le renouvellement d’appareils usagés par des équipements plus performants. Détails des évolutions suivant chaque famille d’électroménager.
Début 2009, les consommateurs ont boudé l’électroménager… pour y revenir en fin d’année, avec des attentes différentes. Désormais, les Français cherchent à remplacer leurs appareils usagés et se doter d’équipements plus performants. C’est du moins l’enseignement que tire le Groupement interprofessionnel des fabricants d’appareils électroménagers (Gifam) de son bilan annuel.
L’organisme note ainsi une légère baisse du secteur sur l’ensemble de l’année (-1,6 % par rapport à 2008). Avec d’un côté, le gros électroménager qui continue de subir les conséquences de la crise (-2,2 %), et de l’autre, les petits équipements qui se renouvellent (+0,3 %).
Le petit-électroménager peu impacté par la crise
Dans ce contexte global, le petit électroménager tire son épingle du jeu, et plus particulièrement les robots culinaires. Ceux-ci connaissent un essor depuis 2007 et poursuivent leur croissance en 2009 avec une hausse de 17 %. Le Gifam avance plusieurs explications à cette tendance du « fait-maison ». « En cette période de crise économique, les ménages ont tendance à passer plus de temps dans la sphère familiale. La facilité d’utilisation des appareils favorise la préparation des repas : faire la cuisine devient un plaisir tout en permettant de manger mieux et moins cher« .
En revanche, les machines à pain, plébiscitées ces dernières années, sont passées de mode. Si un Français sur quatre dispose chez lui d’une telle machine, les ventes ont baissé de 40 % sur 2009.
Le reste du petit électroménager stagne sur 2009. En fait, grilles-pain, bouilloires, aspirateurs ou encore fer à repasser sont peu impactés par la crise. Avec un taux d’équipement élevé dans les foyers, les ventes enregistrées sont essentiellement des achats de renouvellement. Ils dépendent donc peu de la situation économique.
Gros électroménager : vers des appareils plus performants
Concernant le gros électroménager, le Gifam note un changement de comportement du consommateur : « Le maintien des résultats est lié au glissement des ventes vers les appareils les plus performants. »
Côté réfrigérateurs et congélateurs, les particuliers délaissent les appareils classés A pour acquérir des équipements encore plus performants, classés A+ ou A++. D’ailleurs, après trois années de baisse consécutives, les ventes d’appareils frigorifiques sont en hausse en 2009.
En revanche, les appareils de lavage n’attirent toujours pas les consommateurs. Leurs ventes ont encore chuté cette année. Toutefois, pour ces appareils énergivores, les ménages s’orientent également vers des appareils plus performants, généralement de classe B.
Enfin, les appareils de cuisson ne sont pas non plus les mieux placés. À l’exception du four à micro-ondes, l’ensemble de cette famille est négligé par les ménages. Selon le Gifam, ce type d’équipement subit l’impact de la crise.
Les particuliers sont moins nombreux à se lancer dans la construction d’un logement neuf et à obtenir un crédit suffisamment important pour réaliser certains travaux, comme la réalisation d’une cuisine équipée. Ce secteur, en baisse, impacte sur l’achat du gros électroménager, avec une diminution, en particulier, des appareils encastrables.
Pour 2010, les industriels de l’électroménager ont fait leurs prévisions. Prudents, ils estiment que les Français consommeront autant qu’en 2009, voire un peu plus, avec une croissance évaluée entre 0 et 2 %.